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seau que moi ; sachant bien qu’elles seraient favorablement accueillies, si toutefois elles avaient le courage d’exécuter leurs promesses, ce sur quoi je ne comptais pas beaucoup ; malgré la connaissance que j’avais de leur facilité. Enfin je les laisse, j’arrive au vaisseau. Il était sur le point de partir. Mes amis, me voyant venir seul, me dirent qu’ils me croyait allé chercher ce qu’ils appelaient un passe-temps. Je leur répondis que j’avais travaillé pour d’autres. « Ah ! bien, reprirent-ils, puisque tu ne prends pas plus de précaution, tu ne travailleras pas pour nous ici.»

« Peu m’importait qu’ils fussent disposés ou non à m’accueillir seul. Je savais ce qui arriverait, et ce qui arriva en effet. C’est que la traversée me fut aussi agréable et divertissante (vous m’entendez) qu’elle leur fut.