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diciable à la petite propriété de son amant et à leurs intérêts communs, elle résolut de partir sans attendre son arrivée.

— Je vous serais très reconnaissant, reprit-elle, si vous pouviez m’accorder une place dans votre canot. »

— Très bien ; donnez vos effets, que je les place. »

Les préparatifs étant ainsi terminés, l’inconnu poussa l’embarcation et hissa une petite voile. Le fleuve était sans houle, malgré le vent qui suffisait pour donner au léger esquif une marche très rapide. Louise n’avait pas songé en partant qu’il lui faudrait peut-être remplir des rôles auxquels elle se trouverait absolument incapable de satisfaire. Elle vit cependant bientôt qu’il lui fallait nécessairement subir les conséquences de son imprudence.

Dès qu’ils eurent atteint le milieu