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quand ils auraient atteint la rive ; elle ne pouvait se consoler de cette perte. En son cœur elle rendait néanmoins grâces à Dieu de l’adresse avec la quelle elle la lui avait fait tomber des mains.

Restait enfin à prendre la conduite du canot, qu’il ne tarda pas à lui abandonner. Elle accepta cependant, tout en alléguant son incapacité et son peu d’habitude dans cet exercice. Dès qu’elle eut commencé son office de pilote, l’esquif commença à tourner à droite et à gauche. L’inconnu s’aperçut aussitôt qu’il n’y avait pas à tenir.

— Allons vous m’avez l’air d’un écolier plus capable d’écrire un pensum que de conduire un navire. Je vois d’ailleurs par la délicatesse de vos doigts que vous ne seriez pas bon marin. »