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la rencontre des Turcs qui me cherchaient avec fureur. Je voyais ma bourse se tarir insensiblement ; mais toujours emporté par l’ardeur des voyages, je laissai bientôt Rome pour Naples. J’avais tant lu sur les phénomènes volcaniques de cette ville, que j’aurais affronté la mort sous les laves del’Ætna, plustôt que de laisser l’Italie sans le voir. Nouveau Pline, je gravis le mont, terrible, en dépit de mes guides qui refusèrent de m’accompagner. La saison des orages volcaniques était passée. Mais un bourdonnement caverneux prédisait l’approche d’une éruption extraordinaire. Ce bruit charmait mon oreille, il m’entrainait en dépit de la crainte et des dangers. La vue du cratère de ce jeu horrible de la nature rallentit beaucoup mon ardeur. Je ne pus longtemps soutenir ce spectacle ; je redescendis et quittai