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sais que vous souffrez ; me jugez vous indigne de souffrir avec vous ! »

— Hélas ! non, mon ami ; mais l’infortune qui me poursuit ne saurait se partager. Quoiqu’il en soit reposons nous un instant et apprends si le cœur de l’homme peut être soumis à plus d’épreuves, que l’a été le mien ; apprends si ton âme saurait me soulager de mes peines. Tiens, lis cette lettre, et explique toi ma présence en ces lieux.

À Gonzalve de R. Colonel de l’état major de la milice, stationnée à Chateaugay.

Mon cher Gonzalve,

Encore un moment et c’en était fait de nous deux. À peine ai-je la force de t’annoncer les derniers coups qui me frappent. Mais je ne