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Comme la gaieté était générale, je voulus l’augmenter par une surprise. Ils me questionnaient sur tous les points. Tellement que je ne pouvais fournir à leur répondre. D’autant plus que la langue italienne ne m’était pas très familière. Je leur demandai alors en arabe, s’il leur plairait de parler français. Ils se mirent à rire un peu honteusement en m’entendant dialecter en cette langue beaucoup plus facilement qu’eux. Le français fut adopté à l’unanimité, et je remarquai que plusieurs d’entre eux y retrouvaient leur idiome maternel. Les questions se multiplièrent alors. Il me fallut leur dire qui j’étais, d’où je venais et ce que je faisais. Quant à cette dernière partie, elle ne fut pas longue à énumérer. Je n’avais rien à cacher ; ils virent l’épuisement de ma bourse avec joie, et me proposèrent, de rester avec eux.