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trouvai presque mourant de faim. Je savais que mon père n’était pas dans une situation aussi précaire. Je lui fis décliner sa lignée de famille. Il n’existait aucune relation entre lui et moi. En vertu du nom qu’il portait je le tirai de la misère et j’ai sçu depuis qu’il était très aisé et promettait de donner au pays des descendants honorables. Je prenais ces renseignements plus par curiosité que dans le dessein de rentrer dans ma famille ; car je chérissais trop ma profession dans le temps pour l’abandonner. Les loges établies en Canada étaient généralement pauvres en comparaison des autres. La guerre leur fournit cependant l’occasion d’amasser quelques richesses. Depuis l’adoption générale de mon système de gouvernement, les loges s’enrichirent considérablement, et se firent beaucoup moins d’affaires avec la justice civile. Le meurtre