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parquet de l’a galerie. Je vis par sa chûte, que cet évanouissement ne tenait pas de la feinte. Car elle tomba violemment et ses pieds retenus sur le haut de son siège découvrirent tout ce qu’il y a de séduisant chez une femme. Ses compagnes se hâtèrent de la secourir et surtout de voiler le mystère des époux. Mais j’en avais assez vu pour me rappeler que ce trésor était à moi. En dépit de la violation de ce qu’elle me devait et de mes sentiments autrefois si cruellement blessés, je sentis renaître toute la flamme de mes premiers amours. Je ne quittai la galerie que lorsqu’on l’eût enlevé à mes regards. Je poursuivis ma route avec beaucoup moins d’indifférence qu’auparavant. J’ambitionnais néanmoins les hommages des femmes à un tel point que je finis le carnaval sans repasser devant la galerie où j’avais