Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/68

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
69

de fâcheux à son amante. Se confiant néanmoins dans la sincérité du dévouement de son cœur, il ne lui cacha aucune circonstance quelque pénible qu’elle dût être.

St. Felmar voyant enfin l’inutilité de ses recherches, tomba dans un attendrissement extrême, provoqué par le repentir d’avoir attiré tous ces malheurs sur sa tête par son opiniâtreté et son orgueil. L’amour paternel avait repris son empire. Il allait chaque jour passer de longues heures dans la chambre qu’occupait naguère son enfant. La première fois qu’il y entra son âme fut percée de douleur en voyant le dénuement dans lequel il l’avait laissée vivre. Quelques habits épars ça et là, des mouchoirs encore trempés de pleurs couvraient le parquet. Pour tous meubles, un piano, une guitare et une table couverte de