Page:Doutre - Les fiancés de 1812, 1844.djvu/76

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IV.




LA lettre de Maurice en avait trop appris à Gonzalve pour qu’on puisse le croire tranquille sur le sort de son amante. Il était revenu de la forêt et personne n’avait eu connaissance de son arrivée. Ne sachant à quoi attribuer ce retard il se perdait en conjectures qui ne pouvaient être que malheureuses. Tout tournait contre lui. Les intelligences militaires étaient devenues très actives, et de jour en jour on s’attendait à la visite des Républicains. Tellement qu’il lui était impossible de s’absenter du camp, même pour un seul jour. Il ne jouissait d’aucun moment de repos. Son esprit était continuellement en proie aux