Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/151

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— De qui est elle, Edie ? demandai-je.

Elle fit la moue, mais elle ne répondit pas.

— De qui est-elle, mademoiselle ? m’écriai-je. Se pourrait-il que vous ayez trompé Jim comme vous m’avez trompé moi-même ?

— Quel brutal vous êtes, Jock ! dit-elle vivement. Je voudrais bien que vous vous mêliez de ce qui vous regarde.

— Elle ne peut être que d’une seule personne, m’écriai-je, et cette personne ce n’est autre que ce de Lapp.

— Eh bien, supposez que vous avez raison, Jock ?

Le sang-froid de cette créature me stupéfia et me rendit furieux.

— Vous l’avouez ! m’écriai-je. Est-ce qu’il ne vous reste plus aucune pudeur ?

— Pourquoi ne recevrais-je pas des lettres de ce gentleman ?

— Parce que c’est infâme.

— Et pourquoi ?

— Parce que c’est un étranger.

— Il s’en faut bien, dit-elle. C’est mon mari.