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XII

L’OMBRE SUR LA TERRE


Il faisait encore une pluie fine le matin ; des nuages bruns se mouvaient sous un vent humide et glacial.

J’éprouvai une impression étrange en ouvrant les yeux, quand je songeai que je prendrais part, ce jour-là, à une bataille, bien qu’aucun de nous ne s’attendît à une bataille telle que celle qui se livra.

Toutefois, nous étions debout, et tout prêts dès la première clarté, et quand nous ouvrîmes les portes de notre grange, nous entendîmes la plus divine musique que j’aie jamais écoutée, et qui jouait quelque part, dans le lointain.

Nous nous étions formés en petits groupes pour y prêter l’oreille. Comme, c’était doux,