Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/263

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longer d’un bout à l’autre du pays, planant sur les fermes paisibles, les humbles villages, faisant les ténèbres dans des existences qui auraient été si heureuses.

Après avoir acheté ma libération, je revins à Corriemuir, où, après la mort de mon père, je pris la ferme.

J’épousai Lucie Deane, de Berwick, et j’élevai sept enfants, qui tous sont plus grands que leur père, et n’omettent rien pour le lui rappeler.

Mais, dans les jours tranquilles et paisibles qui s’écoulent désormais et qui se ressemblent comme autant de béliers écossais, j’ai peine à convaincre mes jeunes gens que, même ici, nous avons eu notre roman, au temps où Jim et moi nous fîmes notre cour, et où l’homme aux moustaches de chat arriva de l’autre côté de l’eau.