Page:Doyle - La Grande Ombre.djvu/72

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— Ah ! vous êtes brave ! Vous êtes résolu, vous fixez votre regard sur un but et vous vous dirigez vers lui. Rien ne peut vous arrêter.

— Vraiment, je n’ai pas de quoi me vanter, dit-il. Plus d’un qui a commencé avec moi a déjà sa plaque à sa porte, alors que je ne suis encore qu’un étudiant.

— C’est que vous êtes modeste, monsieur Horscroft. On dit que les gens les plus braves sont aussi les plus modestes. Mais aussi, quand vous avez atteint votre but, quelle gracieuse carrière ! Vous portez la guérison partout où vous allez. Vous rendez la force à ceux qui souffrent. Vous avez pour unique but le bien de l’humanité.

L’honnête Jim se démenait sur sa chaise, en entendant ces mots.

— Je n’ai pas des mobiles aussi élevés, je le crains bien, Miss Calder, dit-il. Je songe à gagner ma vie, à continuer la clientèle de mon père. Voilà ce que je vise, et si j’apporte la guérison d’une main, je tendrai l’autre pour recevoir une pièce d’une couronne.

— Comme vous êtes franc et sincère ! s’écria-t-elle.