Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/127

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— Ce serait encore bien pis ! Les assassins apprendraient ainsi que nous les serrons de près et s’empresseraient de fuir, tandis que maintenant ils comptent sans doute quitter le pays ; seulement rien ne les presse tant qu’ils se croient en sûreté. La façon dont se démène Jones ne peut que nous être utile, car les journaux vont certainement rendre compte de toutes ses démarches, et nos fugitifs seront convaincus que tout le monde s’est emballé sur une fausse piste.

— Qu’allons-nous faire, alors ? demandai-je au moment où nous débarquions près du Pénitencier de Milbank.

— Ce que nous allons faire ? Monter dans ce fiacre qui passe, rentrer chez nous, déjeuner et dormir une bonne heure. Car tout me fait croire que nous aurons encore à veiller cette nuit. Cocher, arrêtez-vous à un bureau télégraphique. En tout cas, nous allons garder Toby, qui trouvera peut-être encore l’occasion de se rendre utile. »

Nous nous arrêtâmes au bureau de Great Peter Street, d’où Holmes envoya une dépêche.

« À qui croyez-vous que j’aie télégraphié ? me demanda-t-il, en remontant en voiture.

— Je n’en sais, ma foi, rien.

— Vous rappelez-vous l’escouade de mes petits