Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/226

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« Une nuit sa perte fut plus forte encore que de coutume. J’étais assis dans ma cabane quand le capitaine Morstan et lui vinrent à passer, se dirigeant à tâtons vers leurs logements. Ils étaient très liés tous les deux et ne se quittaient jamais. Le major maudissait sa malchance.

« — C’est fini, Morstan, disait-il à ce moment-là. Je vais être obligé de quitter l’armée. Je suis un homme fichu.

« — Allons donc, mon vieux », dit l’autre en lui frappant sur l’épaule. « J’ai traversé, moi aussi, bien des mauvaises passes… Et pourtant… »

« C’est tout ce que je pus entendre, mais cela suffit pour me faire réfléchir. Deux ou trois jours plus tard, je rencontrai le major Sholto flânant sur la plage, et je profitai de l’occasion pour l’aborder.

« — Major, lui dis-je, je voudrais bien vous demander un conseil.

« — Eh bien, Small, qu’y a-t-il donc ? » répondit-il en retirant son cigare de sa bouche.

« — Voilà, monsieur, repris-je. Je sais où est caché un trésor qui vaut une douzaine de millions, et comme je ne peux en profiter moi-même, que faut-il faire ? J’ai pensé que le mieux serait peut-être de confier mon secret aux auto-