Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/227

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rités, une pareille action pourrait me valoir la remise de ma peine.

« — Une douzaine de millions, Small ! » balbutia-t-il, hors de lui et me fixant de toutes ses forces pour voir si je parlais sérieusement.

« — Certainement, monsieur, au bas mot ; ce trésor se compose uniquement de pierres précieuses et de perles. Il n’y a qu’à se baisser pour le prendre. Et le plus curieux de l’affaire c’est que son véritable possesseur a été mis hors la loi et ne peut donc rien en réclamer, de sorte qu’il appartiendra au premier qui mettra la main dessus.

« — Au gouvernement alors, grommela-t-il, au gouvernement, Small. » Mais il prononça ces mots d’une façon si étrange que dans mon for intérieur je sentais que je le tenais.

« — Vous êtes donc d’avis, monsieur, que je devrais m’adresser au gouverneur général ? » dis-je d’un air calme.

« — Voyons, voyons, il ne faut jamais prendre un parti trop vite, ou sans cela on se ménage des regrets pour l’avenir. Racontez-moi ce qui en est, Small, et dites-moi bien tout. »

« Je lui fis mon récit tout en y apportant quelques légères modifications, afin qu’il ne pût