Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/74

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lui sur la table, on voyait une arme singulière : c’était un bâton fait d’un bois noir et résistant, à l’extrémité duquel on avait grossièrement fixé, à l’aide d’un bout de filin, une pierre en forme de marteau. À côté, un chiffon de papier portait quelques mots griffonnés. Holmes y jeta les yeux et nous le tendit.

« Voyez », dit-il, d’un ton significatif.

À la lumière de la lanterne, je pus lire avec un frisson d’horreur ces mots : « La marque des quatre ».

« Au nom du ciel, que signifie tout ceci ? m’écriai-je.

— Cela signifie assassinat, dit-il en se penchant sur le cadavre. Ah ! je m’en doutais, voyez donc ! »

Il me désigne une longue pointe brunâtre enfoncée dans la peau juste au-dessus de l’oreille.

« Cela ressemble à une épine, dis-je.

— C’en est une en effet. Vous pouvez la retirer, mais faites bien attention, car elle doit être empoisonnée. »

Je la pris entre le pouce et l’index et je l’arrachais si facilement que c’est à peine si elle laissa une trace derrière elle. Seule, une petite tache de sang marquait l’endroit de la piqûre.