Page:Doyle - La Marque des quatre.djvu/98

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un rayon de lumière venant frapper le baromètre accroché au mur et surtout le groupe charmant que formaient, sur le seuil, ces deux silhouettes si gracieusement enlacées. Au milieu des horreurs et des mystères dans lesquels nous nous débattions, ce simple coup d’œil jeté sur le calme d’un intérieur anglais était vraiment reposant.

Plus je réfléchissais à l’énigme qui nous occupait, plus elle m’apparaissait terrible et indéchiffrable. Pendant qu’à la lumière des becs de gaz mon fiacre roulait à travers les rues silencieuses, je repassais dans mon esprit toute la succession de ces étranges événements. La première partie du problème était, il est vrai, résolue. La mort du capitaine Morstan, l’envoi des perles, l’annonce faite dans les journaux, la lettre, tout nous avait été expliqué. Mais voilà que nous nous heurtions maintenant à un mystère bien plus profond, bien plus tragique. Le trésor indien, le plan singulier trouvé dans les papiers de Morstan, la scène étrange au lit de mort du major Sholto, la découverte du trésor, puis aussitôt après, l’assassinat de celui qui l’avait découvert, les circonstances étranges qui entouraient ce crime, les empreintes que nous avions