Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/160

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Cette annonce était d’autant moins nécessaire que déjà, par-dessus l’épaule du garçon, le visage cruel de Baldwin venait d’apparaître. Baldwin écarta l’homme, le jeta dehors et referma la porte.

« Ainsi, dit-il en assénant à Mac Murdo un coup d’œil furieux, vous m’avez devancé ? Conseiller, j’ai deux mots à vous dire à propos de cet individu.

— Eh bien, s’écria Mac Murdo, dites-les devant moi, ici même.

— Je parlerai à mon lieu et à mon heure. »

Mac Ginty se leva :

« Ceci n’est pas de règle. Nous avons un nouveau frère, Baldwin, nous devons lui faire bon visage. Tendez votre main.

— Jamais ! hurla Baldwin.

— Je lui ai offert de se battre avec moi s’il pense que je l’ai offensé, expliqua Mac Murdo. Nous avons chacun deux poings. Préfère-t-il d’autres armes ? Conseiller, vous êtes dans votre rôle de Maître : jugez entre nous.

— De quoi s’agit-il ?

— D’une jeune personne, libre de son choix.

— Je conteste qu’elle soit libre.

— Elle l’est, dit Mac Ginty, du moment que tous les deux vous appartenez à la loge.

— Alors, c’est ça, votre règle ? C’est ça ?

— C’est ça, Ted Baldwin, répliqua Mac Ginty, avec un regard de travers. Y trouveriez-vous à redire ?