Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/175

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comme la dernière fois. Je vous complimente aussi, Wilson.

— Il me faudrait un pistolet, dit ce dernier, qui était un enfant de vingt ans à peine.

— Votre première arme, n’est-ce pas ? Vous allez devoir vous familiariser avec le sang. Soyez tranquille, on vous fournira là-bas le pistolet. Il suffira que vous vous présentiez mardi. Et à votre retour on vous fera fête.

— Pas de récompense, cette fois ? demanda Cormac, un garçon maigre, au visage tanné, à l’air brutal, que sa perversité avait fait surnommer « le Tigre ».

— Ne vous occupez pas de récompense. Travaillez pour l’honneur. Peut-être y gagnerez-vous de plus quelques dollars.

— Qu’est-ce qu’on reproche à ce Rae ? demanda Wilson.

— Ce n’est pas à vous de poser des questions pareilles. Ne vous inquiétez pas de ce qu’on lui reproche. Nos frères, là-bas, l’ont jugé : cela les regarde. Quant à nous, il nous appartient seulement de leur prêter notre aide, comme ils nous prêteraient la leur. Et à ce propos, je vous avise que deux frères de la loge de Merton doivent venir la semaine prochaine travailler dans nos parages.

— Qui sont-ils ? demanda l’un des assistants.

— Mieux vaut ne pas chercher à le savoir. Qui ne sait rien ne peut témoigner de rien et s’épargne des ennuis. Tout ce que j’ai à