Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

une douzaine de témoins pour en fournir la preuve.

— Vous vous arrangerez demain avec la justice. En attendant, suivez-nous, Mac Murdo. Et tenez-vous tranquille, ou gare aux coups de crosse ! Allons, rangez-vous, monsieur Mac Ginty ; je vous avertis que, dans l’exercice de mes fonctions, je n’admets pas de résistance. »

La détermination du capitaine était si évidente que Mac Murdo et le Maître se résignèrent. Ce dernier réussit d’ailleurs à échanger quelques mots tout bas avec le prisonnier avant qu’on l’emmenât.

« Où avez-vous les…? » murmura-t-il.

Il voulait dire les moules à fausse monnaie ; et son pouce dessinait un geste suffisamment explicite.

« En sûreté, répondit Mac Murdo, qui avait aménagé une cachette sous son plancher.

— Au revoir ! lui dit alors tout haut Mac Ginty, en lui serrant les mains. Je vais de ce pas trouver Reilly, l’avocat. Je me charge de votre défense, et je vous garantis qu’on vous relâchera vite.

— C’est ce qu’il ne faudrait point parier, répliqua Marwin. Gardez bien le prisonnier, vous autres. Et tirez sur lui à la première tentative de fuite. Avant de partir, je vais fouiller la maison. »

Marwin procéda effectivement à une perquisition, mais, sans doute, ne trouva pas trace