Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/213

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— Ni Hermann Strauss ?

— Non plus.

— Évidemment, j’insisterais en vain si vous êtes décidés au silence. Mais j’aurais aimé à savoir… »

Lawler sourit en hochant la tête. Il n’y avait rien à tirer de lui.

En dépit d’une réserve si rigoureuse, Scanlan et Mac Murdo étaient, dès maintenant, résolus d’assister à ce que leurs hôtes appelaient la « farce ». Donc, un matin, de très bonne heure, les entendant descendre à pas de loup l’escalier, ils enfilèrent à la hâte leurs vêtements. Mais lorsqu’ils descendirent eux-mêmes, les autres avaient déjà passé au dehors, laissant derrière eux la porte ouverte. L’aube n’avait pas commencé de poindre : à la clarté des réverbères, ils aperçurent Lawler et Andrews à quelque distance dans la rue. Ils les suivirent de loin, avec prudence. La neige étouffait le bruit de leurs pas.

La maison qu’ils habitaient se trouvait presque à l’extrémité de la ville ; bientôt ils arrivèrent à un carrefour extérieur. Là, trois hommes attendaient, avec qui Lawler et Andrews engagèrent une conversation rapide et animée, puis toute la bande se remit en route. L’affaire devait être d’importance pour exiger un pareil nombre d’hommes. À cet endroit se détachaient plusieurs chemins qui menaient à diverses mines. Les étrangers prirent celui de Crow Hill. C’était une exploitation