Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/241

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— Des papiers imaginaires, parbleu ! statuts, règlements, liste de membres. Il se flatte de ne repartir qu’ayant su la fin de l’histoire.

— Il ne se trompe pas, dit Mac Ginty, d’un ton sinistre. Vous a-t-il demandé pourquoi vous ne lui portiez pas vos papiers ?

— Comme s’il me jugeait capable d’une pareille imprudence, moi, un homme suspect, que le capitaine Marwin interpellait encore aujourd’hui à la gare !

— En effet, j’ai su cela, dit Mac Ginty ; et je crains pour vous les suites de l’incident. Nous pouvons bien, après en avoir fini avec notre homme, le jeter dans quelque vieux puits de mine ; mais quoi que nous fassions, nous n’empêcherons pas qu’il habite Hobson’s Patch et que vous y soyez allé aujourd’hui. »

Mac Murdo haussa les épaules.

« Si nous savons manœuvrer, jamais, dit-il, on ne prouvera que nous l’ayons tué. Personne ne peut le voir entrer dans la maison à la nuit close, et je m’arrangerai pour que personne ne l’en voie sortir. Écoutez-moi, conseiller. Je vais vous expliquer mon plan, vous l’expliquerez ensuite aux autres. Vous venez tous à l’heure convenue. Bien. Il arrive à dix heures. Il frappe trois coups. Je vais lui ouvrir, je l’introduis, et je referme la porte. Le voilà dans nos mains.

— C’est simple et net.

— Mais le reste demande réflexion. Il est armé. Si embobeliné que je le suppose, il doit