Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/47

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bout de dix autres, nous avions eu par lui, dans le petit salon, un rapide aperçu des faits. De temps en temps, Mac Donald prenait des notes ; Holmes, attentif, immobile, écoutait, avec l’émoi, le respect, l’admiration du botaniste contemplant une fleur rare et précieuse.

« Étonnant, dit-il, quand White Mason eut achevé son récit. Je ne me rappelle pas un cas où soient réunis tant de traits singuliers.

— Votre opinion ne me surprend pas, monsieur Holmes, répondit White Mason, rayonnant de plaisir. Nous marchons avec notre temps dans le Sussex. Je viens de vous dire tout ce qui s’est passé jusqu’au moment où j’ai relevé le sergent Wilson, entre trois et quatre heures. De quel train j’ai mené ma jument, parole d’honneur ! J’aurais pu m’en dispenser, n’étant pas à même de prendre des mesures immédiates. Le sergent avait en main les renseignements essentiels ; je les pesai, je les contrôlai, j’en ajoutai quelques autres…

— Par exemple ? demanda Holmes.

— Par exemple, en présence et avec l’aide du docteur Wood, j’examinai le marteau.

Nous n’y découvrîmes aucun indice de violence. J’espérais que Mr. Douglas avait pu s’en faire une arme, qu’avant de le laisser retomber sur le tapis il en avait frappé son assassin et que des taches y étaient restées. Mais le marteau ne portait point de taches.

— Cela ne prouve rien, naturellement, fit observer Mac Donald. Bien des fois un marteau