Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/49

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logez ainsi dans votre mémoire les noms de tous les armuriers du monde ? »

Mais Holmes, d’un geste vague, écarta la question.

« Pas de doute que le fusil ne soit américain, continua White Mason. Il me semble avoir lu qu’en certaines régions de l’Amérique c’est l’usage de scier le canon des fusils de chasse ; et j’avais tout de suite soupçonné la provenance de l’arme. Ainsi nous avons lieu de croire que l’homme qui pénétra dans la maison pour en tuer le maître était un Américain. »


Mac Donald hocha la tête.

« Vous allez bien vite en besogne, dit-il. Rien, jusqu’ici, que je sache, n’a démontré la présence d’un étranger dans la maison.

— Eh bien, mais… la fenêtre ouverte, l’appui ensanglanté, l’étrange carte de visite, les empreintes de pas dans l’embrasure, le fusil ?

— Simple mise en scène, peut-être. Mr. Douglas était Américain, ou, du moins, avait longtemps vécu en Amérique. Mr. Barker aussi. Les données américaines du problème ne vous obligent pas d’introduire un Américain dans la maison.

— Ames, le maître d’hôtel…

— Que savez-vous de lui ? Est-ce un homme de confiance ?

— À toute épreuve. Dix ans au service de sir Charles Chandos. Passé chez Douglas il y a cinq ans, lorsque celui-ci est venu habiter