Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/56

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pour prévenir tout le monde de ce qui se passait. Notez que jamais une pareille arme n’avait été vue dans la maison. Voilà qui ne constitue pas un très bon point de départ, ce me semble.

— En effet.

— Nous sommes d’avis qu’une fois l’alarme donnée il ne s’écoula pas une minute avant que, du premier au dernier, les habitants de la maison – et non pas seulement Mr. Barker, bien qu’il affirme avoir devancé tout le monde, mais le maître d’hôtel et les autres domestiques – fussent sur les lieux. Prétendrez-vous qu’en si peu de temps le coupable ait trouvé le moyen de tracer des empreintes contre la fenêtre, de l’ouvrir, de marquer l’appui avec du sang, d’enlever l’anneau du mort, et tout le reste ? Impossible !

— C’est fort bien raisonné. Je serais volontiers d’accord avec vous, dit Holmes.

— Nous en venons donc à présumer une intervention étrangère. Ici encore, de grosses difficultés se présentent, mais non plus des impossibilités. L’homme a pénétré dans la maison entre quatre heures trente et six heures, autrement dit entre le crépuscule et le moment où l’on a remonté le pont. Aucun obstacle : il y avait eu des visites au manoir, la porte était ouverte. L’homme pouvait être ou bien un malfaiteur vulgaire, ou bien, tout simplement, un ennemi personnel de Mr. Douglas ; je pencherais pour cette dernière hypothèse,