Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/65

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Elle ne fit pas de scène, ne jeta pas les hauts cris ; Mrs Allen la reconduisit dans sa chambre. Cependant, Mr. Barker rentrait dans le cabinet de travail. Ames le suivit. Ils trouvèrent tout dans l’état où devait le trouver la police. La bougie était éteinte, la lampe allumée. Ils regardèrent par la fenêtre, mais la nuit était noire et silencieuse : ils ne virent ni n’entendirent rien. Ames se hâta d’aller dérouler la chaîne du pont-levis, et Mr. Barker courut chercher la police.

Mrs. Allen, la gouvernante, ne fit que corroborer les déclarations du maître d’hôtel. Elle occupait une chambre moins reculée que l’office. Elle allait se coucher, quand retentit la sonnette. Elle avait l’ouïe un peu dure, et pour cette raison peut-être n’avait pas entendu la détonation ; au surplus, le cabinet de travail était loin. Elle se souvenait qu’une bonne demi-heure avant le coup de sonnette elle avait perçu un bruit qui lui avait parue être celui d’une porte qui claque. Elle accompagna Mr. Ames quand il courut vers le cabinet de travail. Elle en vit sortir Mr. Barker, très excité, très pâle. Mrs. Douglas descendait l’escalier. Il l’arrêta, la pria instamment de s’en retourner. Elle lui répondit. Mrs. Allen n’entendit pas cette réponse.

« Ramenez-la, lui dit Mr. Barker. Et restez auprès d’elle. »

Elle ramena donc sa maîtresse et s’efforça de la calmer, Mrs. Douglas, bien que hors