Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/78

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— Du romanesque, il y en eut ; il y a toujours du romanesque. Mais du mystère, non.

— Aucun rival ne vous disputait à lui ?

— Aucun. J’étais absolument libre.

— Vous devez savoir qu’on lui a pris son anneau de mariage. Cela ne vous suggère-t-il rien ? Supposez qu’un ennemi ancien, ayant retrouvé sa trace, ait commis le crime : quel motif pouvait avoir cet homme de lui prendre son anneau ? »

J’aurais juré qu’un vague sourire flottait sur les lèvres de Mrs. Douglas.

« En vérité, je ne vois pas, répondit-elle. C’est une chose extraordinaire.

— Nous ne vous retiendrons pas plus longtemps, acheva Mac Donald. Excusez-nous de vous avoir ainsi dérangée dans une pareille heure. Bien des points seront encore à élucider ; nous vous les soumettrons au fur et à mesure. »

Elle se leva, et, l’espace d’une seconde, je vis repasser dans ses yeux le regard interrogateur qu’ils avaient eu quand elle s’était trouvée en notre présence.

« Quel effet vous a produit mon témoignage ? » disaient-ils aussi expressément que des paroles.

Puis elle s’inclina et s’éloigna.

« Elle est belle, vraiment belle, dit Mac Donald d’un air pensif, quand elle eut refermé la porte. Ce Barker a fait ici de nombreux séjours. C’est un homme qui ne doit pas manquer