Page:Doyle - La Vallée de la peur.djvu/84

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avec eux ? Ou bien agit-il pour son compte ?

— C’est un point sur lequel je ne me sens pas autorisé à répondre.

— Je vous en prie, je vous en supplie, docteur Watson ! En nous éclairant là-dessus, vous nous rendriez, vous me rendriez un si grand service ! »

Il y avait tant de sincérité dans l’accent de Mrs. Douglas que, oubliant un moment la coupable légèreté de cette femme, je cédai.

« Mr. Holmes, dans ses recherches, agit en toute liberté, dis-je. Il n’obéit qu’à lui-même, et, dans le cas dont vous parlez, il ne se guiderait que sur son jugement. Mais, en même temps, il se considérerait comme tenu à la plus grande loyauté envers les représentants de l’autorité opérant dans la même affaire, et il ne leur cacherait rien qui fût susceptible de faire tomber un criminel entre les mains de la justice. C’est tout ce que je puis dire, et je ne saurais que vous adresser à Mr. Holmes personnellement pour plus ample information. »

Ayant ainsi parlé, je soulevai mon chapeau et m’éloignai, laissant Mrs. Douglas et Barker sur le banc de pierre. Au moment de contourner la haie qui les cachait, je jetai un coup d’œil dans leur direction, et les vis engagés dans une conversation des plus animées. Ils regardaient vers moi, ce qui me prouva qu’ils commentaient notre rencontre.

« Je ne veux pas de leurs secrets », me dit Holmes quand je lui racontai l’incident.