Page:Doyle - La nouvelle chronique de Sherlock Holmes, trad Labat, 1929.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
137
DE SHERLOCK HOLMES

cher midi à quatorze heures quand on a trouvé les originaux sur Cadogan West.

— Permettez : on peut s’étonner qu’il ait couru le risque de prendre les originaux s’il lui suffisait d’en faire des copies qui lui eussent rendu le même service.

— Soit ! mais il les a pris.

— Chaque détail de cette enquête apporte vraiment quelque chose d’inexplicable. Ce n’est pas tout : il manque trois des papiers, et qui sont, je crois, les plus importants ?

— En effet.

— Voulez-vous dire que, possédant ces trois papiers, on peut construire un Bruce-Partington sans le secours des sept autres ?

— C’est l’avis que j’ai d’abord exprimé à l’Amirauté. J’en suis moins sûr aujourd’hui, après avoir examiné les dessins à tête reposée. Dans l’un des papiers retrouvés figure le dessin des doubles valves à coulisses automatiques. À moins que les étrangers qui ont détourné les documents n’aient eux-mêmes inventé ces valves, ils ne peuvent construire le sous-marin. Mais rien ne dit qu’ils ne résoudront pas très vite le problème.

— Bref, vous affirmez que les trois dessins qui manquent sont de la première importance ?

— Sans nul doute.

— Je ne crois pas avoir d’autre question à vous faire. Avec votre permission, je donnerai un coup d’œil au bureau.

Holmes inspecta tour à tour la serrure du coffre, la porte de la salle, et finalement les volets de fer de la fenêtre, mais son intérêt ne s’éveilla qu’au dehors, quand nous fûmes sur la pelouse. Il y avait, près de la fenêtre, un laurier dont il était visible qu’on avait