Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/169

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— Il est folâtre de supposer qu’en dehors de nous personne ait pu survivre, déclara Summerlee, convaincu. Prenez garde qu’un homme comme Malone, aussi solide qu’un bœuf et totalement dépourvu de nerfs, n’a eu qu’à peine la force de monter l’escalier avant de tomber sans connaissance. Quelle apparence y a-t-il que personne ait résisté dix-sept minutes, à plus forte raison dix-sept heures ?

— À moins qu’il ne se soit trouvé quelqu’un pour voir venir la catastrophe et prendre ses mesures, comme le vieil ami Challenger.

— Cela me paraît assez improbable, dit Challenger, pointant sa barbe et rabattant ses paupières. Ce mélange d’observation, de déduction et d’imagination divinatrice qui m’a permis de prévoir le danger, c’est ce qu’on ne rencontre jamais deux fois dans une génération.