Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/172

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plus d’oxygène, autant vaut pour nous être pris dehors que dedans. »

Par un curieux effet de réaction après nos émotions de ces dernières vingt-quatre heures, une léthargie absolue avait pris possession de nous. C’était une torpeur à la fois mentale et physique, le sentiment, obscur et profond que rien n’avait d’importance, que tout devenait une fatigue inutile. Challenger lui-même y avait succombé. Pour le faire bouger de sa chaise, où il demeurait cloué, la tête dans les mains, la pensée absente, nous dûmes, lord John et moi, le soulever par le bras, sans recevoir de lui, pour notre peine, qu’un regard et un grognement de mastiff en colère. D’ailleurs, lorsque nous eûmes quitté notre refuge étroit et retrouvé la libre atmosphère quotidienne, notre énergie normale nous revint peu à peu.

Mais qu’allions-nous faire, pour commencer,