Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/189

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elle avait un tube dans sa chambre au moment de la crise. Elle en avait respiré un peu, comme elle faisait toujours dans ses malaises, et s’était sentie soulagée. En ménageant sa provision, elle avait réussi à passer la nuit ; puis le sommeil l’avait gagnée, et il avait fallu, pour l’éveiller, le bruit de notre auto. Ne pouvant pas l’emmener, nous nous assurâmes qu’elle ne manquait de rien pour vivre ; nous lui fîmes la promesse de nous mettre en rapport avec elle dans deux jours au plus tard ; et nous la laissâmes pleurer tout à son aise sur sa ruine.

Aux approches de la Tamise, l’encombrement des rues s’aggravait. Nous eûmes grand’peine à franchir le pont de Londres, que barrait dans toute sa largeur, du côté du Middlesex, la circulation arrêtée sur place. Dans le port, contre un embarcadère, un navire brûlait. Des flocons de suie,