Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/220

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le même message. Mais comme toutes les vérités rebattues, celle-ci avait fini par perdre de son actualité et de son efficacité. Pour les lui rendre, une nouvelle expérience devenait nécessaire. Voici que nous sortons d’une épreuve terrible, mais salutaire. Encore étourdis par la soudaineté du choc, nous ne nous sentons pas moins amendés par la notion retrouvée de nos limitations et de notre impuissance. La leçon coûte cher au monde. Nous ne possédons encore que des données incomplètes sur le désastre ; cependant la destruction par le feu de New-York, d’Orléans et de Brighton suffirait à constituer un des plus grands drames de l’histoire. Le bilan des accidents de chemin de fer et des sinistres maritimes, quand on l’aura établi, sera d’une lecture impressionnante, bien que, d’ores et déjà, ressorte des faits que les chauffeurs de locomotives et de steamers avaient, dans la plupart