Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/24

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sur ses raisons de vouloir de l’oxygène, j’avais à m’en procurer. Je disposais d’environ une heure avant de prendre le train à la gare de Victoria ; et, sautant dans un taxi, je me fis conduire, après en avoir vérifié l’adresse dans l’annuaire du téléphone, à la Compagnie des tubes d’oxygène, Oxford Street.

Comme je descendais de voiture devant les magasins de la Compagnie, deux jeunes gens en sortaient, portant un cylindre de fer qu’ils se mirent en devoir de hisser, non sans peine, sur une auto arrêtée devant la porte. Un homme les dirigeait, les talonnait, les gourmandait d’une voix criarde et sardonique. Il se tourna vers moi. Je ne pouvais m’y méprendre : ces traits austères, cette barbiche de bouc, c’était mon vieux compagnon revêche, le professeur Summerlee.

« Quoi ! s’écria-t-il, vous n’allez pas me