Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/42

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S’il avait changé depuis les jours d’autrefois, c’était en ce que ses caractéristiques avaient accusé leurs reliefs. Son énorme tête paraissait plus énorme, et plus vaste son front où s’aplatissait un bandeau de cheveux noirs ; sa barbe noire formait une plus impressionnante cascade ; ses clairs yeux gris, aux narquoises et insolentes paupières, vous regardaient plus impérieusement que jamais.

Il me donna la poignée de main amusée et le sourire encourageant d’un maître pour son petit élève. Puis il souhaita la bienvenue aux autres, et, les ayant aidés à rassembler leurs bagages, ainsi que les tubes d’oxygène, il nous emmena dans une grande automobile conduite par l’impassible Austin, l’homme aux rares paroles, que j’avais déjà vu dans les fonctions de maître d’hôtel lors de ma première visite si mouvementée chez le professeur. La route que nous suivions