Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/44

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— Et quand vous en allez-vous ? demandai-je.

— Je ne m’en vais pas, » répondit-il.

Je crus que la conversation s’arrêterait là ; mais il ne tarda pas à reprendre :

« Si je m’en allais, qui aurait soin de lui ? qui le servirait ? »

D’un mouvement de la tête, il désignait son maître.

« Un autre, suggérai-je vaguement.

— Personne. Car personne ne resterait avec lui une semaine. Moi parti, la maison ne marcherait pas plus qu’une montre dont on a ôté le grand ressort. Je vous dis ça parce que vous êtes son ami et que vous devez le connaître. Si je devais le prendre au mot… Mais je n’en aurais pas le courage. Lui et madame seraient comme deux bébés abandonnés au maillot. Je représente tout pour eux… Et il me met à la porte !