Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/48

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Nous avions dépassé les piliers blancs de l’entrée. Au sommet de la grande allée montante que bordent des massifs de rhododendrons, la maison apparaissait basse, construite en briques, confortable et jolie. Mrs. Challenger, petite, gracieuse, souriante, se tenait sur le seuil pour nous souhaiter la bienvenue.

« Ma chère, lui dit Challenger en sautant de l’auto, je vous amène nos hôtes. C’est pour nous une chose assez nouvelle que d’avoir des hôtes, n’est-ce pas ? Nous ne prodiguons pas notre amitié dans le voisinage ? Je crois bien que, s’ils le pouvaient, les gens du pays jetteraient de la mort aux rats dans la voiture de notre boulanger.

— C’est terrible ! s’écria la dame entre rire et larme, terrible ! Georges se querelle sans cesse avec tout le monde. Nous n’avons pas un ami dans la contrée.

— Grâce à quoi, répondit Challenger, je