Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/74

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

forts au milieu d’une grande crise, et c’était d’un intérêt passionnant. Challenger prit son temps avant de répondre ; il penchait son front lourd, il peignait sa barbe ; et l’on voyait qu’il pesait soigneusement ses mots.

« Quelles étaient les dernières nouvelles à votre départ de Londres ? demanda-t-il.

— Je me trouvais à la Gazette vers dix heures, répondis-je. Un télégramme de Singapour, transmis par Reuter, annonçait que la maladie semblait s’étendre à toute la population de Sumatra, ce qui avait pour conséquence l’extinction de tous les phares.

— Depuis, les événements ont marché, dit Challenger, fourrageant dans la pile de ses télégrammes. Je suis en communication permanente avec les autorités et la presse, si bien que les nouvelles m’arrivent de partout. En fait, il y a un accord général pour me supplier d’aller à Londres, mais je n’en vois