Page:Doyle - Le Ciel empoisonné.djvu/78

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mais rapide et inévitable. » Il y a un télégramme analogue de Paris, où le fléau n’a pas pris toutefois un développement aussi aigu. On croit anéanties l’Inde et la Perse. En Autriche, les populations slaves ont succombé ; au contraire, les populations germaniques sont peu atteintes. D’une façon générale, et dans la mesure où je le déduis d’informations limitées, les habitants des rivages et des plaines paraissent avoir ressenti les effets du poison plus tôt que ceux de l’intérieur et des hauteurs. Même une faible altitude suffit à constituer une forte différence. S’il doit y avoir un survivant de la race humaine, peut-être le trouvera-t-on pour la deuxième fois au sommet de quelque Ararat ; peut-être la colline où nous sommes nous offrira-t-elle le refuge temporaire d’un îlot sur une mer de désastres. Mais le flot monte si vite qu’en quelques heures il nous aura submergés. »