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LA FORÊT VIERGE

Des orchidées éclatantes, des lichens merveilleusement colorés s’allumaient par endroits sur une souche noire ; en d’autres places, un hasard de féerie semblait diriger sur le laxonia aux étoiles écarlates, sur le bleu riche et profond de l’ipomée, un trait de lumière vagabonde. [Page 258, col. 1.)


LE MONDE PERDU


ROMAN INÉDIT DE Conan Doyle

Traduit de l’Anglais par LOUIS LABAT[1]

CHAPITRE VIII


« Sur la lisière de l’inconnu. »

(Suite)

À la hauteur où ils dressent leurs magnifiques colonnades, nous distinguions à peine la jonction des branches et le sommet de la voûte obscure que trouait de loin en loin l’éblouissante flèche d’un rayon. Comme nous avancions sans bruit sur un sol épaissement feutré de végétation pourrissante, nous nous sentions oppressés du même silence qui alourdit l’âme dans le jour crépusculaire de Westminster, et la puissante respiration de Challenger faiblissait presque jusqu’au murmure. Seul, j’aurais ignoré le nom de


RÉSUMÉ DES NUMÉROS PRÉCÉDENTS (Je sais tout, no 106, 107 et 108).

Édouard Malone, rédacteur à la Daily Gazette, n’obtiendra la main de la charmante Gladys Henderson que s’il se distingue par quelque action héroïque et éclatante. Il a donc sollicité et réussi à obtenir une entrevue du professeur Challenger, qui est connu comme un homme violent, voire dangereux, et que l’on soupçonne, en outre, soit de détenir un prodigieux secret, soit d’être un imposteur effronté. L’entrevue est d’abord fort orageuse, mais Malone finit par


10e ANN., Ier SEMESTRE, II. – 21

  1. Copyright by Louis Labat, 1913-1914.