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LE MONDE PERDU

ROMAN INÉDIT DE Conan Doyle

Traduit de l’anglais par Louis LABAT[1]


Donc, nous l’avions abordé tous quatre, le pays de rêve, le monde perdu de Maple White ! Nous vivions la minute du triomphe ! Qui nous eût dit qu’elle précédât de si près celle du désastre ? Laissez-moi vous conter, aussi brièvement que possible, comment s’abattit sur nous le coup qui nous écrasait.

Nous avions quitté le bord du plateau et pénétré à cinquante yards environ dans la broussaille quand, derrière nous, retentit un bruit effroyable de chute. D’un commun élan, nous nous précipitâmes vers l’endroit d’où nous arrivions. Le pont avait disparu.

Je regardai au bas de la falaise : il y

RÉSUMÉ DES NUMÉROS PRÉCÉDENTS (Je sais tout, nos 106, 107, 108 et 109)

Édouard Malone, rédacteur à la Daily Gazette, n’obtiendra la main de la charmante Gladys Henderson que s’il se distingue par quelque action héroïque et éclatante. C’est pourquoi il s’est offert à être membre d’un comité qui partira pour le Sud-Amérique, dans le but de contrôler sur place la véracité des dires incroyables du professeur Challenger : ce savant, doué d’un caractère violent, et qui n’admet pas la contradiction, prétend avoir découvert une contrée inexplorée, où subsistent de nombreux représentants de la faune préhistorique. Au cours d’une conférence des plus orageuses, il a prononcé ces paroles aussi stupèfiantes qu’affirmatives : « …Oui, des animaux supposés jurassiques, des monstres qui pourchasseraient


  1. Copyright by Louis Labat, 1913-1914.