Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/105

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« — Puis-je savoir qui vous a donné ces excellents renseignements ? lui demandai-je.

« — Euh, peut-être vaut-il mieux ne pas vous le dire tout de suite. J’ai appris de la même source que vous êtes orphelin et célibataire et que vous vivez seul à Londres.

« — C’est parfaitement exact, répondis-je, mais je ne vois pas bien quel rapport cela peut avoir avec mes qualités professionnelles ; je croyais que vous veniez me consulter sur une question de métier.

« — Sans aucun doute. Toutefois ce préambule était nécessaire, car si j’ai besoin d’un homme de votre profession, il faut aussi que cet homme soit d’une discrétion absolue, absolue, vous m’entendez bien. Or cette qualité se rencontre plus fréquemment chez un célibataire que chez un homme qui vit au sein de sa famille.

« — Si je donne ma parole, de garder le secret, dis-je, vous pouvez absolument compter sur moi.

Il me regarda fixement pendant que je parlais, et je crois n’avoir jamais vu un œil aussi méfiant et inquisiteur.

« — Vous promettez, alors ? dit-il enfin.

« — Oui, je promets.

« — Silence absolu et complet, avant, pendant et après ? Aucune allusion à la chose, ni par un mot, ni par un écrit ?