Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/113

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en grommelant tout bas. Soudain une porte s’ouvrit à l’autre extrémité du corridor, et un long rayon de lumière parvint jusqu’à nous. Puis parut une femme, tenant une lampe au-dessus de sa tête, et penchant le corps en avant pour nous apercevoir. Elle me sembla très jolie, et vêtue d’une riche étoffe, autant que je pus en juger par les reflets de cette étoffe à la lumière. Elle prononça quelques mots dans une langue étrangère, d’un ton interrogatif ; mon compagnon répondit d’un mot rude et bref, qui la fit tressaillir au point que la lampe lui échappa presque des mains. Le colonel Stark s’approcha d’elle, lui murmura quelque chose à l’oreille, puis la poussant dans la chambre d’où elle était sortie, revint vers moi, la lampe à la main.

« — Voulez-vous avoir la bonté d’attendre ici quelques minutes, » dit-il, en ouvrant une autre porte.

La pièce dans laquelle je me trouvais était meublée sobrement : au milieu, une table ronde, sur laquelle se trouvaient épars des livres allemands, près de la porte, un harmonium, sur lequel le colonel Stark posa la lampe.

« — Je ne vous demande qu’un instant », dit-il, et il s’éloigna dans l’obscurité.

Je regardai les livres et malgré mon ignorance de l’allemand, je constatai que deux d’entre