Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/116

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après tout, sans avoir rempli ma mission, et sans avoir reçu la rémunération à laquelle j’avais droit ? Cette personne pouvait être folle ! Qu’en savais-je ? Je secouai donc la tête d’un air résolu, bien que la façon d’agir de cette femme m’eût ému plus que je ne voulais l’avouer, et je déclarai nettement mon intention de rester où j’étais. Elle allait recommencer ses objurgations, lorsque j’entendis fermer une porte au premier étage et descendre l’escalier. Elle écouta un instant, leva les mains au ciel d’un air désespéré et disparut aussi vite et silencieusement qu’elle était venue.

Les nouveaux arrivants étaient le colonel Lysander Stark et un petit homme gros, avec une barbe grisonnante qui sortait des plis de son double menton ; ce dernier me fut présenté comme étant M. Ferguson.

« — C’est mon secrétaire et mon gérant, dit le colonel. Mais, à propos, il me semble que j’avais fermé cette porte en m’en allant ? Je crains que vous n’ayez été au courant d’air.

« — Au contraire, dis-je, j’ai ouvert parce que j’avais trop chaud.

Il me jeta un coup d’œil méfiant.

« — Si nous parlions de notre affaire, dit-il. Nous allons, M. Ferguson et moi, vous mener voir la machine.

« — Faut-il prendre mon chapeau ?