Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/209

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Je savais que ce n’était pas vous qui aviez apporté le diadème au dehors, il ne restait donc que votre nièce et les domestiques. Mais si c’étaient les domestiques, pourquoi votre fils se serait-il laissé accuser à leur place ? Il n’y avait aucune raison pour cela. Tandis qu’il y avait dans son amour pour sa cousine une excellente raison de garder le secret, d’autant plus que ce secret entraînait le déshonneur. Lorsque je me rappelai que vous aviez vu la jeune fille à la fenêtre, et qu’elle s’était évanouie en revoyant le diadème, ma conjecture devint une certitude.

Et quel pouvait être son complice ? Un amoureux évidemment, le seul être qui pût lui faire oublier l’affection et la reconnaissance qu’elle vous devait ? Je savais que vous sortiez peu, et que votre cercle d’amis était très restreint. Mais parmi eux était sir George Burnwell. J’avais entendu parler de lui comme d’un homme de mauvaise réputation. L’homme aux bottines ne pouvait être que lui, les bijoux devaient être entre ses mains. Même reconnu par Arthur, il pouvait se croire en sûreté, car il était impossible que votre fils le dénonçât sans compromettre sa propre famille.

Maintenant, vous devinez facilement les moyens que j’employai. J’allai sous le déguisement d’un vagabond à la maison de sir George, je fis la