Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/41

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— Oh ! monsieur ! vous êtes précisément l’individu que je cherche, s’écria le petit homme, en agitent fiévreusement les mains. Je ne puis vous dire combien cette affaire me tient à cœur.

Sherlock Holmes héla un fiacre qui passait.

— Dans ce cas nous ferons mieux de discuter dans une bonne pièce confortable, plutôt que dans ce marché ouvert à tous les vents, objecta Sherlock Holmes. Mais, je vous en prie, dites-moi, avant d’aller plus loin, qui j’ai le plaisir de renseigner ?

L’homme hésita un instant.

— Je m’appelle John Robinson, répondit-il en jetant un regard de côté.

— Non, non, votre vrai nom, dit Holmes aimablement. C’est toujours gênant de s’occuper d’une affaire sous un faux nom.

Le sang afflua aux joues blafardes de l’étranger.

— Eh bien ! alors, dit-il, mon vrai nom est James Ryder.

— Précisément, premier maître d’hôtel à l’hôtel Cosmopolitain. Entrez dans le fiacre, je vous prie, et je vous dirai bientôt tout ce que vous désirez savoir.

Le petit homme était là immobile, jetant des regards obliques à chacun de nous avec des yeux où on pouvait lire tour à tour l’effroi et l’espoir. Il me faisait l’effet de quelqu’un qui ne sait pas