Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/61

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à coucher se trouvent au rez-de-chaussée, les salons dans le pavillon central. La première chambre est celle du docteur Roylott, la seconde était celle de ma sœur, la troisième est la mienne. Elles ne communiquent pas, mais donnent toutes sur le même corridor. Me fais-je bien comprendre ?

— Parfaitement.

— Les fenêtres de ces trois pièces ouvrent sur la pelouse. Dans cette nuit fatale où mourut ma sœur, le docteur Roylott s’était retiré de bonne heure, mais sans se coucher, car Julia se trouva tout à coup incommodée par l’odeur des forts cigares indiens qu’il avait l’habitude de fumer. Elle quitta donc sa chambre et vint chez moi, où elle resta un certain temps à m’entretenir de son mariage. À onze heures, elle se leva pour partir, mais s’arrêtant à la porte :

— À propos, Hélène, me dit-elle, as-tu jamais entendu siffler au milieu de la nuit ?

— Jamais, répondis-je.

— Je suppose qu’il te serait impossible de siffler en dormant, n’est-ce pas ?

— Assurément, mais pourquoi ?

— Parce que ces dernières nuits, j’ai toujours, vers les trois heures du matin, entendu un sifflement faible, et cependant distinct. J’ai le sommeil très léger, et cela m’a réveillée. Je ne puis me