Page:Doyle - Les Aventures de Sherlock Holmes.djvu/68

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le menton appuyé sur ses mains, regardait fixement le feu qui pétillait dans la cheminée.

— C’est une affaire très obscure, dit-il enfin. Il y a mille détails que je voudrais connaître avant de fixer notre ligne de conduite. Mais nous n’avons pas un instant à perdre. Si nous allions à Stoke Moran, aujourd’hui même, nous serait-il possible de visiter ces pièces sans que votre beau-père le sût ?

— Justement, il a parlé de venir aujourd’hui en ville pour une affaire très importante. Il est probable qu’il sera dehors toute la journée, et que rien ne viendra vous déranger. Nous avons une femme de charge, maintenant, mais elle est vieille et bête, et je pourrai facilement l’écarter.

— Parfait. Vous n’avez rien à dire contre cette excursion, Watson ?

— Absolument rien.

— Eh bien ! nous irons ensemble. Qu’allez-vous faire, vous-même ?

— Une ou deux courses, puisque je suis en ville. Je rentrerai par le train de midi, de façon à être là à temps pour vous recevoir.

— Et vous pouvez compter sur nous de bonne heure dans l’après-midi. J’ai moi-même quelques affaires à expédier. Vous ne voulez pas rester à déjeuner ?

— Non, il faut que je parte. Mon cœur est bien